Histoire / Formation / Mines

I - L'histoire de la Malachite

La Malachite est une pierre verte qui trouve son étymologie du latin « malachites », lui-même dérivé du grec ancien « malak » désignant « mauve » et « lithos » signifiant « pierre ». Ce nom peut alors paraître étrange vu que la Malachite est une pierre aux méandres verts. La raison est simple la Malachite ne correspond pas directement à la couleur mauve mais bien aux feuilles vertes d’une plante nommée Mauve ou « malva » en latin.

Cette dénomination reste néanmoins douteuse pour les étymologistes vu que la couleur des feuilles est tout simplement verdâtre et donc n’a rien d’exceptionnelle en comparaison aux autres végétaux. Une seconde étymologie est donc supposée, celle venant du grec « malakos » signifiant « mou » puisque la pierre de Malachite est d’une dureté relativement médiocre.

Enfin, une autre explication est proposée et rejoint les deux précédentes hypothèses. La plante Mauve possède des vertus émollientes (qui apaise et adoucit), elle se retrouverait alors similaire aux propriétés en lithothérapie de la Malachite qui se voit être anti-inflammatoire et efficace concernant l’apaisement de tous types de douleurs. Sachez que cette pierre est parfois aussi surnommés Cuivre carbonaté vert, Chrysocolle verte ou encore Vert de cuivre etc.

 

Cette sublime pierre a été découverte il y a près de 4000 ans avant J.-C. dans des mines de cuivre des déserts orientaux. Ce minerai est alors énormément présent dans les différents peuples de l’Antiquité telle que les Égyptiens ou bien les Romains par exemple, et ce pour ses vertus en cosmétiques, en médecines ainsi qu’en décorations.

 

Dans l’Égypte antique, la Malachite est étroitement liée à Hator, la déesse de la fertilité qui a le don de favoriser toutes formes de vie, qu’elle soit animale, végétale ou bien humaine. On accorde également cette pierre à Thouéris, la déesse hippopotame, destinée à protéger la maternité dans son ensemble, c’est-à-dire la grossesse, l’accouchement et même l’allaitement.

Cette pierre est relativement utilisée dans la vie quotidienne puisque sa poudre permet de pigmenter les fresques mais aussi d’être un précieux maquillage permettant de guérir de manière 2 en 1 les infections oculaires, en effet, des palettes de fard à paupière datant de cette époque ont été retrouvées. De plus le minerai était régulièrement emprunté pour orner et réaliser des objets religieux, des vases, des trophées ou bien des bijoux. 

 

Tandis que de l’autre côté de la mer Méditerranée, dans la Grèce et la Rome antique, la Malachite est principalement utilisée pour ses propriétés médicinales réputées. Posée sur une blessure, la pierre favorisait la cicatrisation et atténuait la douleur. Elle est déjà très populaire à cette époque et est portée par bons nombres d’enfants sous forme d’amulettes, et de combattants sous forme de bracelets puisque ce minerai vert sinueux protège du mauvais-œil.

De plus, la Malachite porte une place considérable dans tout ce  qui touche à l’art, en effet que ce soit dans des techniques telles que la sculpture ou encore la gravure cette pierre était utilisée. En architecture, cette pierre est aussi exploitée afin de décorer et d’orner les structures, prenons par exemple le temple d’Artémis à Éphèse, l’une des sept merveilles du monde, qui voyait ses colonnes embellis de Malachite. Les Grecs se servaient même de cette pierre comme colorant, elle permettait d’obtenir la couleur « vert des montagnes » qui en peinture donnait des tons bleu-vert. Cependant ce pigment était sensible à la lumière à cause du cuivre qui le composait, il est dorénavant remplacé sous une forme dite synthétique.

Chez les Romains, ce minerai était fréquemment confondu avec la Chrysocolle puisque les deux étaient couramment utilisés et que leur identification était complexe.

La Rome et la Grèce antique tiraient aussi profit de cette pierre à des fins cosmétiques tout comme la civilisation Égyptienne. 

 

Avançons dans le temps, et discutons de l’utilisation qu’on faisait de la Malachite au cours du Moyen-Âge et de l’époque moderne. La Malachite broyée donnait le pigment « vert des montagnes » et était importée du Proche-Orient à des fins décoratrices. Elle était grandement exploitée dans les enluminures, les icônes ou encore les fresques murales afin de représenter la nature ainsi que les étoffes porter durant la période moyenâgeuse. 

 

Plus tard encore au 19ème siècle, dans les mines de l’Oural en Russie, d’immenses blocs de malachites de plus de vingt tonnes étaient extraites ce qui fit la richesse des tsars de l’époque. La Malachite ornait alors en abondance les monuments russes comme les palais ou les cathédrales, on peut alors citer les colonnes de la cathédrale Saint-Isaac présente à Saint-Pétersbourg. Sachez que la plupart des décorations en Malachite que l’on peut apercevoir chez nous en France dans des châteaux ou musées provient des gisements de l’Oural.

 

II - Formation et Création

 

La formule chimique de la Malachite est la suivante Cu2CO3(OH)2 et correspond à de l’hydroxycarbonate de cuivre. Ce minerai appartient à la grande famille des carbonates. Petite précision, la cristallisation de la Malachite est monoclinique.

 La pierre est reconnaissable par son aspects veineux et sinueux de couleur verte claire, vert foncé voire noir. Le minerai est donc facilement identifiable, surtout que des échantillons monochromes de celui-ci sont extrêmement rares, ce qui permet de ne pas la confondre comme dans l’Antiquité avec la chrysocolle, le péridot ou bien d’autres minéraux verts. Dans son état brut, la pierre révèle un relief de vert magnifique tandis que lorsqu’elle est polie, c’est les anneaux concentriques ainsi que les veines claires et foncées qui sont dévoilées et qui donnent à cette pierre son étonnante beauté.

 

La Malachite peut se former sous de nombreux différents aspects. Sa texture peut alors se créer par concrétion formant alors une surface irrégulière à la pierre, en effet on peut la trouver sous forme de stalactites. Néanmoins d’autres aspects sont remarquables concernant ce minerai vert tel que des fibres de cristaux rayonnants et partant du centre de celle-ci ou encore des cercles concentriques se dessinant dans la pierre.

De plus on peut découvrir de l’Azurite-Malachite, qui est une liaison minérale naturelle mais rare. L’association de ces deux minéraux a lieu car ils font partie du même groupe, les carbonates, et peuvent facilement se retrouver dans de mêmes gisements.

 

En ce qui concerne la dureté de cette pierre, elle se situe environ entre 3,5 et 4 sur l’échelle de Mohs ce qui fait que c’est une pierre tendre et fragile. Elle est donc facilement rayable, très sensible à la chaleur mais aussi soluble dans certains acides tels que l’acide chlorhydrique. Pour ce qui est de sa densité, elle varie entre 3,6 et 4,05.

 

III - Mines

 

Les gisements de Malachite sont nombreux et dispersés aux quatre coins du monde puisqu’ils se trouvent dans les mines de cuivre. 

 

Les principales mines se situent en Afrique telle qu’au Congo, à la Green Hill de Tsumeb en Namibie, à Madagascar ou en Israël, en Australie, dans l’Oural en Russie, en Arizona aux États-Unis, mais aussi en Amérique du Sud (au Brésil, en Colombie, au Mexique ainsi qu’au Chili). On la retrouve également en Italie et même par chez nous, en France non loin de Lyon dans la commune de Chessy-Les-Mines mais aussi dans le Var au Cap Garonne. 

 

Auparavant, les gisements les plus riches en Malachite se situaient dans l’Oural en Russie, cependant désormais c’est dans la République démocratique du Congo que se trouvent les plus gros gisements producteurs de ce minerai vert.

 

Sachez que la Malachite est très souvent associée et retrouvée près d’azurite dans les gisements. C’est pourquoi l’on peut trouver de l’Azurite-Malachite étant un parfait mélange des deux pierres.

Malachite / Histoire et Formation - Mexico Obsidienne

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